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La lutte contre le cancer intensifiée grâce au SCK CEN et à l’IRE

25 février '22

Les partenaires de la médecine nucléaire passent la vitesse supérieure : de la recherche et développement à la production à grande échelle de lutécium-177

Le centre de recherche nucléaire SCK CEN et l’Institut National des Radioéléments IRE vont démarrer la production de lutécium-177 à grande échelle. Cette décision, validée aujourd’hui par la signature des deux partenaires, ouvre des perspectives aux patients atteints d'un cancer. Le radio-isotope est entre autres très prometteur pour le traitement du cancer de la prostate. Ce type de cancer est responsable de 90.000 décès chaque année en Europe.

SCK CEN - Partnerschap IRE - Lutetium-177 (2022)

Le centre de recherche nucléaire SCK CEN et l’Institut National des Radioéléments (IRE) forment depuis de nombreuses années  un duo incontournable dans la lutte contre le cancer. Leur production a permis de diagnostiquer des millions de cancers, de maladies cardiovasculaires et d’autres maladies à travers le monde. En 2020, les deux partenaires ont fait la promesse, entérinée par leur signature, d’accroître encore leur contribution. « Les radio-isotopes peuvent faire la différence non seulement dans l’imagerie médicale, mais également dans les thérapies ciblées. En tant qu’acteurs mondiaux de la production de radio-isotopes, nous devons garder cette dynamique à l’esprit et permettre la poursuite du développement des radio-isotopes thérapeutiques émergents », explique Erich Kollegger, CEO de l’IRE, lors de la signature. Le grand jour est arrivé pour le lutécium-177 – un radio-isotope prometteur entre autres pour le traitement du cancer de la prostate.

« Ces deux dernières années, nous avons réalisé de nombreux travaux de recherche et de développement pour mettre au point notre méthode innovante de production du lutécium-177 pur. Nous sommes désormais prêts à convertir nos propres recherches en ligne de production à grande échelle. Nous élargissons ainsi l’offre et donnons à nombre de patients cancéreux un accès à un traitement ciblé et donc à des soins vitaux », déclare Eric van Walle, directeur général du SCK CEN. Les besoins en lutécium-177 devraient connaître une croissance exponentielle : de 16.000 patients en 2020 à 138.000 patients en 2026.

En élargissant l’offre, nous donnons à nombre de patients cancéreux
un accès à un traitement ciblé et donc à des soins vitaux.
Eric van Walle, directeur général du SCK CEN
20220225_SCK-CEN_IRE_persconferentie-lutetium-2

Un partenaire commercial expérimenté

L’Institut National des Radioéléments (IRE) joue un rôle majeur dans l’acheminement efficace des radio-isotopes jusqu’au patient. L’IRE a plus de vingt ans d’expérience dans la distribution mondiale rapide de radio-isotopes, avec quelque 2500 transports par an.

« Dans ce cas précis, nous fusionnons nos connaissances, expertises et expériences complémentaires. Ce faisant, nous utilisons tout leur potentiel en faveur du patient. C’est ce qui rend cette coopération si précieuse », raconte Erich Kollegger (IRE).

20220225_SCK-CEN_IRE_persconferentie_Lutetium-3

Un accroissement des capacités

L’installation de production sera située sur les terrains du SCK CEN à Mol. Sa construction démarrera à l’automne 2022 et s’achèvera en 2024. Il est possible qu’un deuxième accroissement des capacités soit réalisé par la suite. Les deux partenaires se penchent d’ailleurs sur un plan pour accélérer la production en cas de demande croissante.

« Les patients doivent avoir la certitude que leur traitement aura lieu. Le marché doit dès lors être certain de pouvoir compter sur un approvisionnement fiable en radio-isotopes. Cette promesse, nous voulons la tenir même en cas de demande croissante », conclut Eric van Walle (SCK CEN). La deuxième installation de production serait alors située sur les terrains de l’IRE à Fleurus.

Lutécium-177 : une médecine personnalisée

Le lutécium177 est pour l’instant utilisé dans les hôpitaux pour traiter les tumeurs neuroendocrines. Les cellules neuroendocrines se trouvent principalement dans les organes du système digestif, notamment l’estomac, le pancréas et les intestins. Mais ce radio-isotope est également très prometteur pour traiter le cancer de la prostate. Il est utilisé en combinaison avec du gallium 68 (68Ga). Ce dernier permet aux médecins de cartographier la taille de la tumeur de la prostate et d’adapter en conséquence la dose de lutécium177 qui devra être administrée au patient pendant son traitement.

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