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L’AISBL MYRRHA voit le jour

Les partenaires internationaux peuvent adhérer

« L’AISBL MYRRHA est une réalité ! », se réjouit Hamid Aït Abderrahim, directeur général adjoint du SCK CEN et directeur de MYRRHA. L’acte constitutif a été signé le 17 septembre 2021. « Cette journée marque le début d’une nouvelle ère pour MYRRHA. Une ère où nous pouvons officiellement unir nos forces avec des partenaires internationaux pour réaliser nos ambitions et nos objectifs ! »

SCK CEN - Jaarverslag Highlights (2022)

Comment pourrions-nous gérer les déchets radioactifs de manière optimale ? Comment pourrions-nous lutter plus efficacement contre le cancer ? Comment assurer la sûreté des réacteurs à fission nucléaire et des réacteurs à fusion nucléaire ? Tous les pays, dans n’importe quel coin du globe, sont confrontés aux mêmes défis. Si l’on veut trouver une solution durable, la coopération internationale est cruciale. Cette opportunité se présente grâce à la création de l’AISBL MYRRHA (association internationale sans but lucratif). Cette structure juridique permet à l’État belge et au SCK CEN d’accueillir des partenaires internationaux à bord de MYRRHA – le projet avec lequel le centre de recherche nucléaire veut répondre à ces questions pressantes, l’une après l’autre.

L’AISBL MYRRHA est une réalité, vous devez être heureux ?

Hamid Aït Abderrahim : Absolument ! Chaque étape que nous avons franchie dans le cadre du projet MYRRHA est le fruit d’une convergence de connaissances et d’expertise. Depuis le premier jour, nous avons fortement misé sur leur échange. Par exemple, la France a partagé ses connaissances sur les accélérateurs linéaires, l’Allemagne et l’Italie sur la technologie des métaux liquides et la Lituanie sur la visualisation par ultrasons – une technique optique permettant de voir à travers le liquide opaque. Le Japon a apporté une contribution importante à la conception de MYRRHA en partageant ses connaissances des systèmes industriels pilotés par accélérateur ou Accelerator Driven Systems (ADS). Cela nous a permis d’évoluer plus rapidement. Désormais, l’AISBL MYRRHA réunira des partenaires internationaux. Toutes les connaissances, l’expertise et les ressources financières seront donc regroupées sous un même toit. Il va donc sans dire qu’avec cette constitution, nous ne faisons pas un pas, mais un saut vers la réalisation de MYRRHA.

Qui siège à l’AISBL MYRRHA ?

Hamid Aït Abderrahim : L’État belge et le centre de recherche nucléaire SCK CEN ont fondé l’AISBL MYRRHA. Ils ont donc le statut de membres fondateurs. Les partenaires qui co-investissent dans le projet deviendront des membres contributeurs. Tous les membres du consortium supervisent conjointement le projet, suivent de près sa mise en oeuvre et détiennent un droit de décision sur les programmes de recherche qui seront menés pendant l’exploitation.

Ceux qui nous rejoignent maintenant ouvriront la voie !
Hamid Aït Abderrahim

De quels programmes s’agit-il donc ?

Hamid Aït Abderrahim : Nous avons subdivisé les programmes de recherche en quatre catégories. La première catégorie comprend tous les programmes que les membres du consortium considèrent comme prioritaires. Les résultats resteront initialement la propriété des membres du consortium et ne seront rendus publics qu’après un certain temps. La deuxième catégorie concerne la recherche fondamentale, pour laquelle nous recevons des fonds publics. Les résultats de cette catégorie seront rendus publics immédiatement. La troisième catégorie comprend la recherche contractuelle. Songez par exemple aux tests d’irradiation pour les industries souhaitant qualifier de nouvelles matières fissiles. La quatrième catégorie est celle des programmes purement commerciaux. Par exemple, nous pouvons produire des radio-isotopes pour le compte d’une société pharmaceutique afin que celle-ci puisse explorer le potentiel de ce radio-isotope.

 

Quels sont les privilèges des membres du consortium ?

Hamid Aït Abderrahim : MYRRHA est unique au monde. L’infrastructure deviendra donc un pôle d’attraction international pour les centres de recherche et les universités, un centre technologique pour les partenaires et un stimulant économique pour les (nouvelles) industries. Il est probable que nous recevions plus de demandes que ne le permette la capacité. Les membres du consortium sont assurés qu’un quart de cette capacité leur est réservé. Ils ont ainsi la certitude que leurs programmes de recherche peuvent se poursuivre. En outre, ils ont le droit d’approuver ou de rejeter les programmes de recherche proposés dans les autres catégories.

SCK CEN - Jaarverslag Highlights (2022)

Les membres du consortium ont-ils carte blanche ?

Hamid Aït Abderrahim : Le SCK CEN reste l’exploitant nucléaire de l’infrastructure de recherche polyvalente. Notre centre de recherche a donc le droit de refuser certaines expériences ou programmes s’ils peuvent présenter un risque pour la sûreté. Priorité à la sûreté !

Qui peut devenir membre contributeur ?

Hamid Aït Abderrahim : Des pays, des organisations de recherche (internationales) et des industries peuvent devenir membres de l’AISBL MYRRHA.

Quelles étapes importantes les membres du tout nouveau consortium peuvent-ils attendre dans un avenir proche ?

Hamid Aït Abderrahim : Le tout premier jalon est attendu pour la fin 2022 déjà : la pose de la première pierre de MINERVA. En outre, la conception de l’ensemble des installations de MYRRHA entre dans sa phase finale. Ceux qui nous rejoignent maintenant ouvriront la voie !

Pouvez-vous citer un projet à venir, outre la préparation des futurs pionniers ?

Hamid Aït Abderrahim : On estime qu’en Europe, avec une quinzaine d’installations industrielles de type MYRRHA, nous avons une capacité suffisante pour traiter tous les déchets hautement radioactifs. J’entends par là les déchets des 144 réacteurs nucléaires de l’Union européenne. De cette façon, nous pouvons réduire considérablement l’empreinte du stockage géologique.

Comment les partenaires internationaux vous contactent-ils ?

Hamid Aït Abderrahim : C’est nous qui allons à eux ! Dans les mois à venir, nous allons faire le tour du monde pour rendre visite à des partenaires potentiels. Les pays qui peuvent s’attendre à une visite sont l’Allemagne, la France, les Pays-Bas, l’Espagne, le Royaume-Uni, les États-Unis et le Japon.

SCK CEN - Jaarverslag Highlights - Kerncijfers (2021)

Vous souhaitez devenir membre ?

Veuillez contacter :

Hamid Aït Abderrahim
directeur général adjoint du SCK CEN et
directeur de MYRRHA
+32 476 71 91 13
hamid [dot] ait [dot] abderrahim [at] sckcen [dot] be (hamid[dot]ait[dot]abderrahim[at]sckcen[dot]be) 

Gabriele Manfredi
MYRRHA Stakeholder Manager
+32 479 69 77 29
gabriele [dot] manfredi [at] sckcen [dot] be (gabriele[dot]manfredi[at]sckcen[dot]be)

La pose de la première pierre de MINERVA

MINERVA est la première phase de construction de MYRRHA – l’accélérateur de particules jusqu’à une énergie de 100 MeV. Les premiers composants de l’accélérateur sont actuellement en cours de construction au Centre de Ressources du Cyclotron (CRC) de l’UCLouvain à Louvain-la- Neuve, mais cette configuration est limitée à 5,9 MeV. Pour passer à un niveau d’énergie de 100 MeV, la configuration actuelle doit d’abord déménager à Mol. Les bâtiments qui abriteront MINERVA doivent encore être construits. Le premier coup de pelle, ou la pose de la première pierre, est actuellement prévu pour la fin 2022. Le bâtiment doit être livré un an et demi plus tard pour que les systèmes puissent être installés.





Investir vaut toujours la peine

Avec nos installations uniques, nos collaborateurs ont écrit l’histoire. Nos activités ont fait entrer la Belgique dans l’ère de l’énergie atomique et ont permis l’émergence de thérapies ciblées contre le cancer et de technologies de démantèlement efficaces. Nous continuerons à investir dans de nouvelles installations à l’avenir. Investir, c’est innover. Nous sommes à la recherche d’innovations dans des domaines tels que la médecine nucléaire, l’énergie nucléaire durable, le démantèlement et les déchets et leur stockage. Et nous le faisons pour la société, pour les citoyens.

Peter Baeten
Directeur général adjoint


 

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