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Sa Majesté le Roi en visite au SCK CEN

26 juin '19

Sa Majesté le Roi a effectué ce mercredi une visite de travail au Centre d'Étude de l'Énergie Nucléaire (SCK CEN) à Mol. La visite fait suite à la décision l’an dernier du gouvernement fédéral de soutenir la réalisation de MYRRHA, une première mondiale, en Belgique. « Cette nouvelle infrastructure de recherche unique en son genre attirera de jeunes scientifiques du monde entier », a déclaré Hamid Aït Abderrahim, directeur général adjoint du SCK CEN et directeur du projet MYRRHA.

Bezoek Koning Filip - MYRRHA (2019)

Mercredi 26 juin 2019, Mol (Belgique), à 10 heures précises, dans le hall technologique du Centre d'Étude de l'Énergie Nucléaire belge (SCK CEN), le soleil darde ses rayons sur l'aluminium argenté des expériences installées pour MYRRHA, la future infrastructure de recherche du Centre. Outre ces expériences, quinze jeunes chercheurs vont et viennent nerveusement. Ce mercredi, ils accueillent le Roi en visite de travail. « Ce sont tous des scientifiques passionnés », comme les présente Hamid Aït Abderrahim, directeur général adjoint du SCK CEN et directeur du projet MYRRHA. Angélique Gatera (32 ans) est la première à prendre la parole et à guider le Roi le long d'une bâche de 15 mètres de long représentant l'accélérateur de particules de MYRRHA.

« MYRRHA est le premier prototype au monde d’un réacteur de recherche nucléaire alimenté par un accélérateur de particules. C'est l'accélérateur de particules qui initie et soutient la réaction en chaîne. Si vous éteignez l'accélérateur de particules, le réacteur s'arrête en un millionième de seconde. Construire l’accélérateur le plus fiable au monde est un défi incroyable auquel j’ai envie de contribuer », a déclaré Angélique. Christophe Corazza, ingénieur (27 ans), est du même avis : « Avec MYRRHA, nous pourrons, en réunissant la technologie et les sciences naturelles, faire de belles avancées. »

C'est également le caractère novateur de MYRRHA qui a séduit Shin Yong-Hoon. « Étudiant, plus je me plongeais dans les systèmes nucléaires refroidis au plomb-bismuth, plus je savais que plus tard je me destinais à travailler pour MYRRHA. MYRRHA est le seul endroit au monde où je peux mettre mes connaissances en pratique », explique Shin Yong-Hoon, ingénieur de recherche âgé de 30 ans. « Ce qui me motive, c’est de contribuer à dépasser les obstacles techniques, le désir de travailler avec des gens venus d'horizons différents et de partager nos expériences », confie François Davin (27 ans).

Bezoek Koning Filip - MYRRHA (2019)

Angélique Gatera, Christophe Corazza, François Davin et Shin Yong-Hoon sont jeunes et ne font pas exception dans l'équipe de MYRRHA. L’âge moyen des 135 membres est de 35 ans. Hamid Aït Abderrahim explique : « MYRRHA est un projet ambitieux. Cette infrastructure de recherche offrira une solution technologique permettant de réduire les déchets nucléaires et de produire de nouveaux radio-isotopes médicaux. Grâce à ces radio-isotopes médicaux, nous serons en mesure de lutter plus efficacement contre le cancer et de limiter ainsi les effets secondaires pour le patient. Construire l’avenir crée une dynamique qui séduit de nombreux jeunes scientifiques. »

Au-delà de la réponse que MYRRHA apporte à certains défis sociétaux, les matériaux utilisés dans l’infrastructure de recherche présentent bien d’autres opportunités exploitables dans divers secteurs. Le liquide réfrigérant qui refroidira le cœur du réacteur, par exemple, peut donner un coup de pouce à l’énergie solaire. « L'énergie solaire thermique ne produit pas d'électricité avec la lumière du soleil, mais bien avec sa chaleur. En concentrant la lumière sur un récipient contenant un liquide capable d’absorber la chaleur, nous pourrions stocker cette énergie. Le mélange plomb-bismuth est thermoconducteur et constitue donc un fluide idéal pour ce type d’application », illustre Hamid Aït Abderrahim.

Un œil sur demain

Grâce à la décision du gouvernement fédéral, la construction de MYRRHA a déjà bien avancé. Le Roi a pu le constater par lui-même lors de sa visite de travail au Centre d'Étude de l'Énergie Nucléaire à Mol. « MINERVA, la première phase du projet MYRRHA, est en plein développement. L’objectif est de mettre l’infrastructure en service en 2027 et de commencer à développer des radio-isotopes médicaux innovants », déclare Marc Schyns, directeur de l’Institut Advanced Nuclear Systems. L'installation sera construite sur le site de Mol en plusieurs étapes. Pour la première phase, plusieurs composants ont d’abord été testés à Grenoble, puis ils ont été transférés au Centre de Ressources du Cyclotron à Louvain-la-Neuve (UCLouvain) où ils sont assemblés. « L'accélérateur MINERVA une fois construit fournira 100 MeV de protons, l’installation à Louvain-la-Neuve se limite elle à 5,9 MeV. »

Le Roi a été reçu par Derrick Gosselin (président du conseil d'administration du SCK CEN) et par Eric van Walle (directeur général du SCK CEN) en présence des ministres Kris Peeters et Marie-Christine Marghem, de Cathy Berx (gouverneur de la province d'Anvers) et de Wim Caeyers (bourgmestre de Mol).

Contacts presse

pers [at] sckcen [dot] be (pers[at]sckcen[dot]be) - 014 33 21 49

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