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MISE À JOUR - Incendies de forêt à Tchernobyl: pas d'inquiétude

30 avril '20

30.04.2020 - Depuis le 3 avril, des incendies de forêt font rage dans la zone d’exclusion autour de l'ancienne centrale nucléaire de Tchernobyl. En collaboration avec l’Institut Royal Météorologique (IRM), nos chercheurs ont précédemment rapporté des analyses détaillées de la situation en Europe. Nous avons également souligné que la population ne devait pas s’inquiéter des risques potentiels pour la santé. Les incendies ont perduré, une mise à jour de notre analyse s'impose donc.

20200404_Bosbranden Tsjernobyl

Déroulement des incendies

  • Début des incendies le 3 avril dans la zone d’exclusion de Tchernobyl.
  • Entre le 9 et le 14 avril, des incendies de forêt étaient actifs dans la « forêt rousse », l’une des zones les plus contaminées autour de la centrale nucléaire.
  • Plus tard, des incendies étaient encore actifs dans une zone plus large à plus grande distance et dans des zones moins contaminées.
  • Actuellement, les incendies de forêt ne sont plus visibles sur les images satellites dans la zone d’exclusion.

Aucune raison de s’inquiéter

Le fait de ne pas s'inquiéter des risques pour la santé de la population reste un fait établi ici. Oui, les incendies de forêt peuvent renvoyer des matières radioactives - en particulier du césium 137 (Cs-137) qui a été déposé dans la région après l'accident - dans l'air avec le panache de fumée. Ces particules radioactives peuvent ensuite être transportées par le vent sur de grandes distances. Mais depuis le début des incendies de forêt, le système de surveillance international et d'autres systèmes nationaux sensibles n'ont détecté que de très petites quantités de radioactivité, sous forme de Cs-137, en Europe et en Asie. Ces mesures pourraient être liées aux incendies, mais ne posent en aucun cas un risque pour la santé.

Avons-nous détecté quelque chose en Belgique?

Les stations de mesure du réseau TELERAD, exploitées par l'AFCN, n'ont détecté aucune augmentation de la radioactivité en Belgique.

Le SCK CEN possède un Snow White, un système particulièrement sensible pour prélever des échantillons d'air. Les résultats de l'échantillonnage de ce système, réalisé entre le 6 et le 20 avril, montrent des concentrations atmosphériques de Cs-137 juste au-dessus de la limite de détection. Cependant, sur base de nos calculs de transport atmosphérique, la concentration en Cs-137 provenant des incendies de forêt serait beaucoup plus faible et il est extrêmement peu probable que cette mesure soit liée aux incendies.

Des traces de Cs-137

De plus, étant donné que des traces de Cs-137 ont déjà été détectées avec le Snow White (il y a eu deux occurrences depuis août 2019), cette mesure est très probablement due à la remise en suspension locale de Cs-137 provenant des retombées radioactives des essais atmosphériques d’armes nucléaires passés (pendant les années 50 et 60). La remise en suspension locale est très probable lorsqu'il fait sec et venteux, ce qui correspond exactement aux conditions que nous avions en avril.

Suivi continu avec nos partenaires

Le SCK CEN, l'AFCN et l’IRM continuent de surveiller la situation. Une mise à jour du rapport scientifique avec des données de surveillance détaillées peut être consultée ici.

Si vous souhaitez plus d'informations sur l'analyse effectuée par nos partenaires, nous vous invitons à consulter les pages suivantes:

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